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« C’est un avertissement pour tous les prédateurs qui jouent avec nos enfants »

Avec la crise de la Covid-19 et la fermeture des écoles due au confinement, la prostitution s’est amplifiée à Madagascar. A Tuléar, la pauvreté est telle que ce sont les femmes d’une famille entière qui vendent leur corps pour survivre (mères, tantes, soeurs, cousines). Plus grave encore, des fillettes de 12 à 14 ans font le trottoir pour un peu d’argent. « Les familles ne les forcent pas mais on ne les empêche pas non plus », révèle Haingo Randrianasolo, la présidente d’une plateforme de protection de l’enfance de Tuléar (écoutez le reportage audio à la fin de cet article).

Selon RFI, une passe se négocie entre 5 000 et 10 000 ariary, soit environ 2,20 euros. Mais les Malgaches ont décidé de se prendre en main pour protéger leurs enfants. Ainsi, la plateforme de protection de l’enfance de Tuléar accompagne les victimes dans les étapes de leur reconstruction et les pousse à ne pas accepter d’arrangement à l’amiable. « On ne peut pas rembourser les séquelles avec de l’argent […] C’est un avertissement pour tous les prédateurs qui jouent avec nos enfants. C’est tolérance zéro ! », assure Haingo Randrianasolo. Le point avec ce reportage audio par Sarah Tétaud publié sur RFI.

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