Les découvertes étonnantes des internautes sur Gasycar et sa conception
Après une annonce hyper médiatique du futur lancement de Gasycar, une voiture présentée comme étant « Vita malagasy » par Andry Rajoelina, l’euphorie est vite retombée après que des internautes aient effectué des recherches sur cette voiture qui semble soudainement tombée du ciel. Et on peut dire qu’ils ont fait des découvertes très intéressantes (voir photo de comparaison à la fin de cet article).
D’abord, sur le logo. Le zébu qui fait office de logo pour la marque a en fait été trouvé sur le site Pixabay, une plateforme de partage d’images libres de droit (vous le trouverez ici). L’auteur de l’image a cependant précisé que l’utilisation de son image est « libre pour usage commercial » et il n’en revendique pas la paternité (« pas d’attribution requise »). Gasycar a donc tout à fait le droit d’utiliser cette image. Néanmoins, pour une marque qui se veut conquérir le marché international, rien ne vaut un logo unique.
Ensuite, sur le design et la conception de Gasycar, il semblerait que ce modèle de voitures soit déjà commercialisé sous d’autres noms, à savoir Kantanka pour le Ghana et Foday pour la Chine. L’apport de la partie malgache se limiterait au logo à apposer sur le devant de la voiture. Tout le contraire de notre Karenjy qui a bien été conçu et fabriqué à Madagascar, à part son moteur qui est signé Peugeot. Voilà donc une des explications de l’apparition aussi soudaine de Gasycar.
Pour la partie économique, ces pièces automobiles sont en fait des kits complets (CKD) qu’il ne reste plus qu’à assembler et à personnaliser avec un logo. « Cela évite de devoir acheter l’ensemble des moules et des brevets », explique un internaute. Un peu comme un T-shirt que vous achetez en ligne et que vous personnalisez ensuite avec votre marque. L’avantage pour le « vrai » constructeur, c’est de pouvoir commercialiser ses produits sans avoir à payer de lourdes taxes d’importation. Plus grave, selon Fanirisoa Ernaivo, c’est la famille d’Andry Rajoelina par le biais de son oncle maternel qui serait actionnaire dans cette opération. L’information reste cependant à vérifier, mais si c’est le cas, il y a clairement conflits d’intérêts.
Enfin, le lancement de ce projet aujourd’hui, en pleine pandémie de coronavirus, n’est pas du tout opportun. Il y a bien plus urgent à faire, et surtout, ce qui est prioritaire, c’est de créer une vraie classe moyenne à Madagascar et de fournir à la population les services de première nécessité correctement, à savoir l’eau, l’électricité, les routes et Internet ! Oui, Internet est aujourd’hui un service de première nécessité et c’est aussi un formidable levier économique. Apple, Amazon, Google, Facebook… ils ont tous fait fortune grâce à Internet.
La honte! Il croyait pouvoir berner les gens encore et encore. Andry Rajoelina, on dirait un petit vieux qui ne connaît pas le pouvoir d’Internet et qui découvre. Aujourd’hui, tu sors un logo, tu sais tout de suite d’où ça vient en trois clics! Le Dj a cru que les gens étaient trop stupides pour découvrir l’arnaque. Il faut qu’il se mette à la page!
Le plus important c’est que ça crée de l’emploi à Madagascar. Alors chercher la petite bête est un passe temps des insatisfaits de la vie.
Rakotomalala Tiana, c’est celui qu’on voit sur les photos. C’est l’oncle maternel de Rajoelina. On attend la suite de cette affaire pas nette, encore une fois.