Nobilissimo

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  • en réponse à : Etre Andriana, c'est d'actualité #20103
    Nobilissimo
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    RENAISSANCE DES ROYAUTE DANS LE MONDE CONTEMPORAIN:

    CONCLUSION:

    Des Rois parmi les plus grands se sont associés, par-delà les frontières des Etats, pour mener une réflexion sur le rôle qu’ils pourraient tenir dans le monde actuel. Ainsi, à Niamey (Niger), en 1996, onze Rois d’Afrique occidentale et centrale se sont réunis afin de proposer leur médiation dans différents pays déchirés par les guerres civiles.

    De plus, la chefferie traditionnelle demeure toujours une donnée politique importante pour des populations qui font appel à elle pour résoudre un certain nombre de problèmes de la vie courante, comme l’adultère, la sorcellerie, les envoûtements, les affaires domaniales, les homicides involontaires, etc…Elles s’y sentent plus à l’aise qu’au tribunal ou dans un commissariat de police.

    En 1999, une nouvelle réunion eut lieu au Bénin pour débattre des problèmes de développement et d’écologie. Auparavant, les associations de chefs, qu’elles soient spontanées ou suscitées par les gouvernants, ne débordaient pas du cadre territorial de l’Etat.

    Après l’époque néo-marxiste, et dans cet époque néo-colonialiste maçonnique, on voit tout récemment l’image de la royauté réapparaître dans les mouvements de renaissance aristocratique.

    La reviviscence de la chefferie dans l’Etat moderne, plus proche d’une renaissance que d’une résurgence, terme qui sous-entendrait une reproduction à l’identique, est marquées par un jeu subtil d’initiatives réciproques, chacun des deux partenaires cherchant le moyen d’accéder au terrain occupé par l’autre. L’Etat moderne cherche à atteindre les communautés locales et à faire passer ses messages et directives, et pour cela il lui faut emprunter d’autres canaux que ceux par lesquels il touche les citadins et les nouvelles élites.

    Vis-à-vis des ces communautés, il se montre en quête de légitimité car « le Royaume est plus vieux que la République », qui n’a derrière elle ni longue histoire, ni symboles ancrés dans l’idéologie de la société. L’Etat dispose face à la chefferie de l’arme juridique par laquelle il peut à sa guise reconnaître ou ne pas reconnaître son existence.

    Quant à la chefferie, elle s’emploie, lorsqu’elle en a la capacité et le dynamisme, à occuper l’espace indéfini, aux contours incertains, qui la sépare de la sphère étatique, estimant qu’elle a un rôle éminent à jouer dans la délicate phase de transition vers la modernité.

    En guise de conclusion, demandons-nous ce que pourraient être dans un futur proche les différents rôles des Rois et des Chefs. Les Rois se voient dans la position d’arbitres, placés « au-dessus de la mêlée ». Au sein de l’Etat, ils affichent volontiers leur neutralité à l’égard des partis politiques. Au plan international, des Rois réunis en « séminaires » ont proposé leur médiation pour rétablir la paix dans des pays déchirés par la guerre civile. Leur intervention en tant que médiateurs est parfois sollicitée par les autorités gouvernementales. Mais d’autres horizons semblent s’ouvrir devant les Rois et les Chefs.

    en réponse à : Etre Andriana, c'est d'actualité #20098
    Nobilissimo
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    L’IDEAL NOBILIAIRE:

    « Nobilitas sola est atque unica virtus ». La noblesse est la seule et unique vertu , disait Salluste. Ainsi Vauvenargues estimait que « …toute vertu est noblesse… » et « …qu’il ne peut y avoir de noblesse sans vertu. »

    Ces maximes anciennes nous rappellent que la noblesse de nom, de race ou de titre, et celle des patriciens et personnes vivant « more nobilio », c’est-à-dire « noblement » , n’est qu’imposture sans la noblesse de coeur. Au-delà de celle-ci il y a bien d’autres valeurs traditionnellement nobiliaires. Citons d’abord la famille qui dans sa continuité et sa permanence défie le temps qui passe en se perpétuant dans une durée infinie assurée par l’hérédité. Il y a aussi l’attachement à la terre ancestrale, ce terreau où l’on s’enracine depuis des siècles.

    La lignée familiale est symbolisée par sa généalogie, ses armoiries, ses parchemins, parfois une vieille demeure familiale, mais surtout par un nom qui évoque la vie, les passions et les grandeurs des prédécesseurs, auréolant ainsi de prestige et d’honneur les petits -enfants et arrière-petits- enfants. Les membres de la famille sont ainsi dépositaires d’une tradition qu’ils sont invités à transmettre fidèlement tout comme ils l’ont reçue de leurs aïeux. Ils respectent ainsi des valeurs aux résonances d’éternité comme la fidélité et l’honneur.

    L’essence de la noblesse est de « Servir et maintenir ». Pour les uns, c’est servir son Souverain, l’Etat, la Société, le Bien public, les plus pauvres et les plus faibles, pour d’autres , c’est servir Dieu et les siens dans les ordres ou la vie consacrée. La noblesse, c’est aussi « maintenir » pour transmettre. Il y a en effet pour le noble veaucoup à transmettre, à commencer par le passé familial, le souvenir des ancêtres, pour arrêter le temps et vaincre la mort. Ainsi, partout et toujours « Nobilitas sola est atque unica virtus! »

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