Rakrisy
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Les andriana sont les dépositaires d’une certaine histoire (du moins de l’histoire officielle), au point que celle-ci sert de base aujourd’hui à celle de l’imerina…si ce n’est de l’Ile toute entière.
De plus, ils furent à l’origine d’une de plusieurs dynasties, d’où le prestige… Effectivement, les andriana ont de tout temps formé une caste soudée et traditionnellement endogame (à quelques exceptions près), avec des ambitions sociales, politiques et économiques importantes…
L’histoire que les andriana nous ont légué, même si elle forme une bonne base pour l’analyse de l’histoire malgache, demeure toutefois incomplète… L’héritage historique d’aujourd’hui, basé pour une part sur l’ouvrage de référence du père Callet; le TA (Tantara Ny Andriana), recèle cependant de zones d’ombres qui devraient nous inciter à en apprendre davantage. Particulièrement, à l’histoire pré-Andriana, dont on a très peu d’informations (si ce n’est pas du tout), et dont les seuls références sont inlassablement marquées du sceau « Very Tantara » (histoire perdue). Cette histoire fut-elle perdue ou dissimulée ? Quid de la découverte de l’île ? Quid de la région d’origine des explorateurs ? Quid des statuts de ceux ci avant la découverte ? Quid des Vazimba (Ces « TomponTany », ancien possesseurs de la terre, et depossédés par les derniers arrivants indo-Malais) ? Quid des Mpanjaka ayant peuplé les côtes (Dont beaucoup comme Andriandahifotsy, Ratsimilaho, Jean-René -Roi Betsimisaraka- ont vécu des épopées à rendre pastorales les récits d’alexandre dumas) ?…
Pour en revenir aux Andriana, vous constaterez qu’à Madagascar, ceux-ci occupent souvent des positions centrales et des professions privilégiées… De même, la diaspora est elle-même composée de nombreux Andriana au point qu’aujourd’hui encore, Cette caste représente une bonne part de l’élite et de l’intelligentsia Malagasy (dont l’un des représentants illustre fut par exemple feu le prince AlbertRakoto Ratsimamanga)…
Pour ce qui est du prestige; c’est à chacun de voir en fonction des contacts qu’il a eu et de l’impression de respectabilité qui se dégageait de ces contacts… Je ne sais pas si cette caste a de l’avenir mais elle a en tout les cas un passé prestigieux (avec des zones de lumière et des zones d’ombre)…
Rappel: Andriana viendrait de l’association de 2 termes: Andry:pilier, et Riaka:rive… Cette symbolique traduit la responsabilité centrale qu’a exercé un quelconque aïeul, peut-être au moment de la découverte de l’île ? (étaient-ils chefs d’expédition ?)…
Qui le sait…
…tu oublies de dire que certains sont très bien mais pas aux goûts de mesdemoiselles car pas assez « fashion », pas assez « Bôgosy », pas assez « ceci », ou pas assez « cela »…
Ainsi va le monde…
Ce que femme veut, dieu le veut il paraît…
Traduction du problème pour jc,
Certains malgaches ont l’impression d’être ignorés par les autres malgaches qu’ils rencontrent dans la rue (en france), ces derniers omettant les sollicitations d’usage (2 malgaches se reconnaissent forcément: il n’y a qu’une fois où j’ai pris un Indonésien pour un malgache… Inversement, on m’a pris un fois pour un malais… Sinon, en général, le « radar malgache » est infaillible — Pour les malgaches du centre en tout cas –).
Effectivement, dans la tradition Malgache, deux personnes qui se rencontrent expriment traditionnellement leurs salutations dans un jeu de sollicitations et de question/réponse très subtil (plus élaboré que le simple bonjour francais)… Il est même coutumier d’inviter son interlocuteur, s’il s’agit d’un voisin en particulier, de partager le riz à la maison (quand on est vraiment courtois)…
Ces traditions se perdent, surtout à la ville; davantage encore à l’étranger… d’où parfois le décalage…
Pour ma part, je vais toujours vers les malgaches que je rencontre…
La dernière fois ? La semaine dernière, en arpentant la plage de Berk, J’ai rencontré et discuté avec des malgaches qui faisaient une balade à la mer… Ils étaient au moins 9 il me semble dans un monospace… D’abord ils m’ont klaxonné, ensuite, je suis allé vers eux et nous avons partagé un brin de conversation…Une autre fois, le jour du beaujolais, en plein champs-élysées… J’ai reconnu un groupe de malgaches et avons partagé une petite bouteille (du Toaka-Gasy) au milieu de l’avenue !!! J’avais laissé ma voiture en plein milieu des champs; warning allumés !!! C’était dingue…
J’ai remarqué néanmoins que les malgaches entrent rapidement dans un cercle de services-à-donner/service-à-rendre… Et j’ai constaté qu’il s’agissait parfois du noeud du problème… (sans compter le mifôsafôsa de certaines personnes: « radio langue de p**** » qui n’arrange pas les relations inter-gasy)…
Je crois que le soucis des gens est d’abord de manier la langue de leur environnement direct (Ce qui est sensé)…
Si certaines personnes ne connaissent pas leur langue maternelle, c’est sans doute qu’ils ont évolué dans un environnement où cette langue n’était pas usitée, voire inutile…
Il y a le cas de nombreuses personnes qui cachent leur désert affectif derrière une carrière soi-disant trop accaparante…
Ou bien le cas de personnes qui jugent leur entourage inadapté à la carrière qu’ils ont bâti (ou qu’ils croient avoir bâti)…
Je pense personnellement que la carrière n’a jamais empêché qui que ce soit d’avoir une vie sentimentale… Même Napoléon en avait une !!!!
