JIRAMA. « Ces contrats sont conclus pour servir les intérêts d’une minorité », dixit Transparency International

Selon une enquête menée par Transparency International au sujet de la Jirama, la société est victime de favoritisme envers certaines entreprises, entreprises qui n’honorent d’ailleurs par les clauses de leurs contrats. « Le ministre a reconnu que la Jirama paie des sommes colossales à ces sociétés, rapporte Ketakandriana Rafitoson, directrice de Transparency International Madagascar. Seule la moitié de cette puissance est fournie […] mais la Jirama doit quand même payer la totalité. » Parmi les entreprises citées dans le rapport, il y a Enelec du groupe Filatex.

D’après Ketakandriana Rafitoson, « il s’agit d’une forme de corruption » puisque ces contrats ont été conclus avec l’accord du gouvernement​​​. Toujours selon la directrice, « ces contrats sont signés pour servir les intérêts d’une minorité. A leur tour, ces entreprises soutiennent financièrement les campagnes électorales des candidats aux présidentielles. C’est ça le schéma de renvoi d’ascenseur dans le secteur de l’électricité. »

Au vu de ces conclusions, ce que tout le monde soupçonnait depuis 2009 est donc bien une réalité confirmée par cette enquête de Transparency International. Pour le moment, l’investigation ne concerne que la Jirama, mais d’autres entreprises publiques sont probablement touchées par ce vaste réseau de corruption organisé. Il serait intéressant d’approfondir le cas d’Air Madagascar par exemple.