Une usine de TIKO fermée à coups de gaz lacrymogènes par l’Etat

Avec l’épidémie de peste qui sévit actuellement à Madagascar, certaines actualités risquent de passer inaperçues. Ce n’est pas le cas pour la fermeture d’une usine de TIKO, le géant malgache de l’agro-alimentaire.

Selon nos informations, cette usine située à Andranomanelatra (Antsirabe) a été mise sous scellés avant-hier (jeudi 12 octobre) sur l’ordre de Tazafy Armand, ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé, et Ndahimananjara Johanita, ministre de l’Environnement.

Motifs invoqués : le non-paiement d’arriérés fiscaux et douaniers, l’absence de permis environnemental et de certificat de conformité. Ce à quoi Maître Norosoa Raharimalala, l’avocat de la société AAA, répond dans l’Express : « Nous avons déjà déposé des dossiers pour régularisation, il y a trois mois. Nous avons en notre possession un accusé du ministère. Les dossiers restent sans suite. Maintenant, c’est la suspension de l’exploitation et le scellage de l’usine qu’on obtient en retour. »

Du côté de certains observateurs, on dénonce un acharnement politique contre Marc Ravalomanana à l’approche des élections présidentielles. Et au milieu de tout ce brouhaha, ce sont les employés qui trinquent et qui se retrouvent soudain au chômage technique (comme si la peste ne suffisait pas).