Voici le texte du Docteur Stéphane Ralandison qui discrédite le Covid Organics
Selon l’avocat de Stéphane Ralandison, le texte qu’il avait posté sur Linkedin dénonçant le manque de rigueur scientifique sur le Covid Organics pourrait être une des raisons de son arrestation. Voici un extrait du fameux texte qu’il avait posté le 20 avril 2020. Vous trouverez le lien vers le texte complet à la fin de cet article.
« Chers Collègues médecins, enseignants, chercheurs malgaches. […] Je suis relativement bien informé de ce qui se passe à Madagascar dans la lutte contre cette pandémie. J’estime qu’il est de mon devoir d’exposer mes idées dans cette frénésie vers les informations/nouveautés contre les maladies virales. […]
En tant qu’Enseignant et Chercheur, nous savons bien la valeur de la Médecine fondée sur des preuves. C’est un idéal, mais pas toujours applicable, surtout […] dans des situations […] où la meilleure solution est de « faire quelque chose » face à un patient qui n’a d’autres issues que la mort. Mais Madagascar est-t-il à ce stade concernant l’infection à cette maladie à laquelle vous pensez ? Ce virus circule bel est bien dans le pays, […] mais […] la majorité des cas confirmés n’ont pas eu ou ont peu de symptômes, et ils n’étaient donc pas en situation de catastrophe, ni d’urgences ! […] De plus, tous les scientifiques admettent que plus de 90% des patients infectés par ce virus couronné guérissent tout seul grâce à leur propre immunité… […]
Aussi, quand on dit qu’on a trouvé un médicament contre ce virus, à nous de nous poser les questions et de nous trouver nous-mêmes les réponses. Je vous épargne des données pharmacodynamique et pharmacocinétique du produit car on est soi-disant dans l’urgence et que les remèdes traditionnels ne s’exigent pas de telles règles. Mais au moins, où étaient-ils testés ces médicaments ? Sur quels profils de patients ? Quels étaient les effets attendus puis obtenus ? Par quels moyens les a-t-on mesurés ces effets ? Car si les effets recherchés sont cliniques sur des patients peu ou asymptomatiques, eh ben… Et si les effets recherchés sont biologiques, je vous lance le défi de pouvoir justifier cela au stade où nous sommes actuellement à Madagascar au vu de nos plateaux techniques. Et ce, sans considérer l’évolution naturelle encore une fois spontanément résolutive de la maladie dans la grande majorité des cas.
Le constat est assez simple : on ne peut avoir que de bons résultats d’un médicament donné à une personne qui n’a pas ou a peu de symptômes, car il n’aura pas plus de symptômes. Avouez que ce n’est pas bien scientifique tout cela ! […] L’essai de nouveaux médicaments qui peut brûler les étapes d’une rigueur scientifique n’a de mérite et raison d’être que pour les formes graves où on est dans une impasse. Et encore…
Je prends ma blouse de médecin maintenant. Donner un médicament à un patient qui n’en a pas besoin est-t-il éthique ? Si nous traitons un sujet sain et normal : au mieux il reste et sera en bonne santé, au pire il est malade des effets secondaires du médicament. Mes chers confrères, Primum non nocere ! Que nous a infligés ces ancêtres grecs de la Médecine pour que nous transgressions ce dogme ? Comme le disait également l’illustre Pr RAKOTO RATSIMAMANGA « Sublime est la science qui a pour objet de conserver la vie ». Pourquoi prendre le risque d’être nocif si on n’en a pas besoin ? […]
Mon texte n’a pas vocation à faire polémique, mais surtout à faire réfléchir. Nous aimons notre pays, nous avons de l’estime pour Madagascar, et nous ne cherchons que le bien des Malgaches. »
Lire aussi : « Avoir donné son avis en tant que scientifique pourrait être une des causes de son arrestation »
Source : Linkedin
C’est sans appel, clair et net.
Seuls les obsurantistes, les affairistes ou autres opportunistes ont eu à redire… Mais bon, c’est le profil des gouvernants gasy actuels.